Bonjour Edmée. Cette introspection est tout à fait de mon goût et votre amicale insistance est pour moi une preuve de sympathie. De fait, je ne me suis jamais posé la question que vous évoquez. Peut-être avez-vous raison. Les deux seules fois où j’ai été fouetté en public m’ont en effet laissé un goût particulièrement amer. Mais quand même, (à tort ou à raison?), je persiste à penser que l’on peut punir sans humilier. Certes, l’humiliation comme je l’ai vécue, est particulièrement dissuasive, mais pour moi elle porte atteinte à la dignité du puni. Cela vous paraîtra peut-être étrange, mais c’est ainsi. Au demeurant, loin de moi la prétention d’ostraciser les Maîtres et Maîtresses qui ont eu recours dans leur établissement aux châtiments corporels. J’ai eu, je le reconnais, la chance d’être épargné de si humiliantes corrections. Ne condamnant personne, (il est déjà assez difficile d’éduquer!), je sollicite simplement le respect de mon opinion, je dis bien : « opinion » et non « condamnation » ! Je respecte tous ceux qui ont la lourde charge d’éduquer et me garderai bien de dicter quelque règle que ce soit en ce si délicat domaine. Avec toute ma sympathie. CLAUDE.
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